Le contexte

Toutes les belles histoires commencent par " il était une fois". Sauf peut-être celle-ci... Laissez moi vous la narrer.


Il était une fois, quelque part dans le monde, un pays. Jusque là, rien d'anormal, me direz vous. Mais écoutez donc la suite... Il vivait là bas, dans ces terres nommées Ganda, un homme, dont les songes étaient peuplés de messages étranges. Le plus fanatique des fanatiques, pourraient dire certains. Toutes les nuits, un dieu au nom mystérieux, qui ne veut point se révéler, lui demande la même chose.
"Élia, tu est l'élu, le Sauveur du peuple. Montre leur la voie vers moi et je montrerai au monde la voie vers la vie éternelle."
Sauveur. Voilà un rôle qui plaisait bien au jeune héritier du monde de Ganda. Certes, enfant adopté, mais héritier du royaume, par son noir dessein : le meurtre de ses parents adoptifs. Pourquoi et comment, personne ne le sut, et jamais on ne put le prouver. De plus, dans les sombres heures que vivent désormais ce monde, il serait bien trop risqué de chercher à comprendre ce meurtre et à en révéler le véritable auteur... Toujours est-il qu'Elia devint maître de Ganda. Et, grâce à l'appel du Dieu sans nom, son but était donc fixé, et sa destinée tracée : il imposerait aux peuples la croyance en ce dieu sans nom, pour leur survie, et pour les sauver de leur ignorance. Etre le sauveur de l'humanité, n'est ce pas quelque chose d'extrêmement aimable ? Elia est convaincu d'être animé des meilleurs attentions pour les peuples. Et, plein de bonté qu'il pense être, l'un de ses premiers décrets fut d'interdire le meurtre, jugé cruel. Quel problème voir dans cela ? Cela pourrait être positif, non ? C'est sans doute ce que vous pensez. Eh bien, non. Car vous ne savez encore pas tout. Pour remplacer les meurtres, et pour toutefois montrer la force de son règne, il ne laisse pas indemnes ses ennemis. Non. Il leur coupe... une main. Mêmes relachés, comment pourraient se battre des hommes mutilés ? Evidemment, tout ceci est horrible, et sans doute pire que la mort. Elia ne semble pas s'en préoccuper, et en avoir conscience... Rien ne pourrait donc arrêter sa folie ? Mais un homme seul, roi ou non, ne pourrait agir de la sorte. Il est suivi par de nombreux alliés, ayant rejoint son camp par conviction, ou par désir de préserver ses mains... Tous combattent loyalement et fidèlement pour lui, que jamais presque personne ne peut apercevoir. Caché dans l'ombre, il répand les ténèbres sur la terre, dans l'espoir d'attirer les hommes dans la lumière éternelle...

Si un seul royaume pouvait suffire. Mais l'humanité entière doit être "sauvée"...

Dans Ganda se dresse une imposante masse pierreuse, des montagnes infranchissables qu'on appelle Chaîne de l'Enfer. Sans doute aurait-ce pu être une bonne barrière à la terreur qu'impose Elia, mais les fous n'ont pas de limites, c'est bien connu. Traversant ces montagnes, le Tsar, fleuve imposant, est le principal moyen d'accès pour les troupes d'Elia vers les terres d'Alten, royaume encore libre à ce jour. Alten, gouverné par la Reine Doriane A. Herps de son titre complet, était jusque là un monde plutôt calme, toujours victorieux lors des guerres, du temps du règne des parents de l'actuelle reine. Le royaume de Ganda leur était bien évidemment connu, mais il n'existait aucun lien entre les deux royaumes, séparés par les montagnes, aucune guerre ne semblait possible, et une alliance paraissait bien inutile. Mais tout ceci a bien changé depuis ce temps lointain que certains appellent l'âge d'Or d'Alten. La peur règne dans les rues, et même si les habitants font preuve d'un grand courage, ils ne peuvent empêcher le doute de s'instiller dans leurs coeurs. Pour eux, dans le royaume de Ganda, ce n'est point un sauveur, mais Le Tyran, menaçant leur vie paisible et douce... Personne n'a envie de se réveiller sans mains, voire pire peut-être, qu'en savait-on réellement après tout ? Afin de préserver son peuple de ce danger, la Reine a décidé d'envoyer de plus en plus de personnes dans l'école du combat, garçons comme filles, pour le bien du territoire comme des habitants. ¨Presque tout le monde y est accepté. La menace est grande sur Alten... Dans les rues, il est malheureusement devenu courant de croiser des personnes à qui il manque une main. Ce sont des anciens combattants de Ganda, éradiqués pour une quelconque raison. Ils tentent d'aider l'armée de la Reine et de combattre, malgré les difficultés évidentes de prendre les armes pour eux. De nouvelles tactiques sont donc élaborées, et de nouvelles armes également, plus puissantes. Ces anciens combattants, traités en héros, ont une importance non négligeable pour l'armée, connaissant des ruses de l'ennemi par exemple, et tout le monde les respecte. S'ils ont survécus, s'ils ont encore la force mentale de combattre le Tyran, tout le monde peut se battre et lutter face à lui... Plus personne ne s'étonne de croiser des hommes sans mains, désormais. Sombres univers que sont devenus les mondes de Ganda et d'Alten...

Et vous, pour quel camp vous battrez vous ?





Dans ce monde cruel se balade un étrange personnage... Un homme bizarre s'est mit à vendre des bonbons hallucinogènes... A-t-il quelque chose à voir avec cette histoire? Personne ne saurait le dire...